Images bestiales à Epinal, zoo de poussière à La Rochelle ou tour complet de la thématique des îles en Corse… En plein air, au musée et sur les citadelles, la province dévoile ses plus belles expo d’été.
1. Épinal « L’esprit des bêtes »
Benjamin Rabier (1864 – 1939), illustrateur de presse créateur de « Gédéon le canard », a produit toute une basse cour de zincographies coloriées au pochoir et de dessins à la plume, coloriés au crayon. L’humour du XIXe siècle est restitué sur les gueules de ses animaux hilares. Dialoguant avec cet « esprit des bêtes », les célèbres portraits du photographe Charles Fréger, 40 ans, où les hommes posent en costumes de rites mystérieux qui en font des êtres exotiques, folkloriques ou sauvages.
Pourquoi voir l’expo : Benjamin Rabier est le dessinateur à redécouvrir cet été. On peut voir les dessins de « Il n’y a pas que la vache qui rit ! » au musée de l’illustration jeunesse de Moulin (Allier) jusqu’au 31 août.
Informations pratiques :
Musée de l’Image, jusqu’au 1er novembre 42 quai de Dogneville, 88000 Épinal
Tel : 03 29 81 48 30
Retrouvez cette exposition ici.
2. La Rochelle « Echafaudage sur le ressac »
Dans le parcours artistique qui relie l’Aquarium de La Rochelle au Muséum en passant par le Carré Amelot, se dressent une licorne, des volatiles géants ou un arbre de Lionel Sabatté, 40 ans. La matière première de l’artiste, maintenues sur du béton végétal est constituée de poussières, cheveux, rognures d’ongles, de papillons et d’abeilles réparées… A travers son Panthéon animalier, il sculpte l’informe, dompte ce qui n’existe bientôt plus et se fait ambassadeur du vivant.
Pourquoi voir l’expo : Lionel Sabatté est un artiste qui monte. A suivre…
Informations pratiques :
Muséum d’Histoire Naturelle, jusqu’au 20 septembre
28 rue Albert 1er, 17000 La Rochelle
Tel : 05 46 41 18 25
Retrouvez cette exposition ici.
3. Arles Rétrospective Stephen Shore
Sa série « Uncommon Places », shootée à travers les Etats-Unis dans une quête de la banalité, a fait de l’Américain Stephen Shore une figure emblématique des coloristes des années 1970. De 1965 à 1967, il fréquente la Factory d’Andy Warhol et photographie sans cesse les répétitions du Velvet Underground. Ses clichés presque systématiques du quotidien sont devenus, de son propre avis, « romantiques ». La rétrospective est étendue et magnifique.
Pourquoi voir l’expo : C’est le photographe vivant qui fait fantasmer à la fois l’art et la mode sans s’être vraiment intéressé à ces milieux.
Informations pratiques :
Espace Van Gogh, jusqu’au 19 septembre
Place Félix Rey,13200 Arles
Tel : 04 90 49 39 39
Retrouvez cette exposition ici.
4. Biarritz « Le meilleur de la photo de surf »
La Cité de l’Océan réunit cent des plus belles images de surf dans ses jardins. A l’intérieur, le parcours scientifique et ses attractions (dont le fameux jeu de surf en réalité virtuelle). A l’extérieur, des photographies de ces hommes qui défient l’équilibre dans une réalité bien mouillée cette fois-ci, dans les plus beaux spots du monde et sur les dix plus belles vagues de France.
Pourquoi voir l’expo : Les dix photographes ne sont pas connus du grand public mais leurs arrêts sur image s’admirent avec vertige, face à l’Océan lui-même.
Informations pratiques :
Cité de l’océan, jusqu’au 31 octobre
1 avenue de la plage, la Milady, 64200 Biarritz
Tel : 05 59 22 75 40
Retrouvez cette exposition ici.
5. Quimper « La Valse des pantins – Acte I »
© Emile Ouroumov
Cette exposition collective est composé de films, d’installations, de dessins et de peintures d’une quinzaine d’artistes très pointus pas encore connus. Elle « déploie différentes temporalités qui se chevauchent grâce à un travail de lumière et de séquençage, tout en privilégiant l’appréhension d’ensembles monographiques » et offre « une vision critique de la modernité à travers des procédures narratives diffractées ». C’est normal de n’y rien comprendre : l’esprit humoristique d’Alfred Jarry, père de la pataphysique, plane sur toutes les œuvres présentées.
Pourquoi voir l’expo : L’expo fait partie d’un ensemble international : « Alfred Jarry Archipelago » dont les « Actes » sont à voir à la Ferme du Buisson à Marne-la-Vallée au Museo Marino Marini de Florence, et au Museum M Leuven de Louvain en Belgique.
Informations pratiques :
Le Quartier-centre d’art contemporain, jusqu’au 30 août
10 esplanade François Mitterrand, 29000 Quimper
Tel : 02 98 55 55 77
Retrouvez cette exposition ici.
6. Perpignan « Narcisse, le pouvoir de l’autoportrait »
height= »1653″ />©Ville de Perpignan
Cette exposition est un regard contemporain sur l’autoportrait. Elle confronte les collections de Hyacinthe Rigaud (1659 – 1743, portraitiste des monarques d’Europe). Le musée d’art de Perpignan conserve une exceptionnelle collection de ses autoportraits. Il les présente en regard d’œuvres d’époques et de techniques diverses (entre autres celles de Christian Boltanski, Sophie Calle, Marguerite Duras, Nan Goldin, Urs Lüthi, Roman Opalka, Philippe Ramette, Man Ray, Andy Warhol). Le Centre d’art contemporain Walter Benjamin accueille l’événement, le musée étant fermé pour rénovation.
Pourquoi voir l’expo : En contemplant son image dans un miroir jusqu’à s’y perdre, Narcisse est à l’origine mythique de l’autoportrait. Et du selfie ?
Informations pratiques :
Centre d’art contemporain Walter Benjamin, jusqu’au 27 septembre
Place du Pont-d’en-Vestit, 66000 Perpignan
Tel : 04 68 66 33 18
Retrouvez cette exposition ici.
7. Amiens « Daniel Buren au musée de Picardie »
Avec « Les Flèches, travail in situ et en mouvement », l’artiste installe ses ultra célèbres bandes colorées de 8,7 cm au milieu de tableaux centenaires du Grand salon du musée de Picardie. Les œuvres du 19e siècle lui auraient-elles inspiré un retour en arrière ? Buren n’avait pas réalisé de toile sur châssis depuis 1982. Il a choisi de les accrocher à cinq flèches – les chariots qui servent à transporter les grands tableaux.
Pourquoi voir l’expo : Daniel Buren n’est-il pas le plus grand artiste Français vivant ?
Informations pratiques :
Au Musée de Picardie, jusqu’au 31 octobre 48 Rue de la République, 80000 Amiens
Tel : 03 22 97 14 00
Retrouvez cette exposition ici.
8. Metz « Leiris & co. Miró, Giacometti, Lam, Bacon… »
Andre Masson, Les Soupiraux 1924 et l’Homme dans un intérieur hiver 1923-1924© Adagp, Paris 2014
En 1939, son autobiographie L’Âge d’homme a révolutionné le genre. Michel Leiris (1901-1990), poète et ethnographe, était l’ami de Joan Miró, Alberto Giacometti, Pablo Picasso, Francis Bacon… Leurs chefs-d’œuvre font parties des 350 pièces présentées au Centre Pompidou-Metz. Ils sont accompagnés d’art africains et antillais, ainsi que d’un riche corpus d’archives et documents originaux (manuscrits, livres, films et musique) de Leiris. De quoi déshaltérer notre soif de dépaysements estival.
Pourquoi voir l’expo : Au croisement de l’art, de la littérature et de l’ethnographie, c’est la première exposition consacrée à cet intellectuel majeur engagé dans la lutte anticoloniale et antiraciste.
Informations pratiques :
Centre Pompidou-Metz, jusqu’au 14 septembre
1 parvis des Droits-de-l’Homme, 57020 Metz
Tel : 03 87 15 39 39
Retrouvez cette exposition ici.
9. Corte Île(s)
© Coll. particulière Giorgos Moutafis
Les étendues arrachées à la terre nourrissent l’imaginaire : survivre ou paresser, liberté ou enfermement ? L’espace est risqué ou idyllique. Il est pour les Corses et dans cette exposition un enjeu dans le contexte de la mondialisation. Le Museu di a Corsica propose plus de 250 pièces issues des fonds de collections du musée – sculptures, instruments, maquettes de bateau, textiles, iconographies, vidéo, références littéraires – qui nous mènent à Tristan da Cunha, en Haïti, à Lampedusa, à Majorque, à La Réunion, aux Galápagos…
Pourquoi voir l’expo : La scénographie, belle et épurée, est conçue comme une succession d’îlots thématiques dans un parcours rythmé de projections, d’effets sonores, de couleurs, de parfums qui embarquent le visiteur dans un voyage philosophique.
Informations pratiques :
Musée de la Corse, jusqu’au 3 avril 2016
La Citadelle, 20250 Corte
Tel : 04 95 45 25 43
Plus d’infos ici.
10. Besançon « Les Armes de l’esprit, Germaine Tillion, 1939-1954 » et « Germaine Tillion ethnologue dans les Aurès, 1934-1940 »
Deux expositions pour une figure incontournable de la Résistance. Pour évoquer le parcours de cette femme exceptionnelle, le musée de la Résistance exhume des écrits déterminés face à l’adversité. Le Musée Comtois donne, lui, les clefs de cette voix têtue, méconnue comme ethnologue, qui est pourtant revenue d’une grande mission au coeur des populations semi-nomades de l’Algérie des années trente avec des images commentées à retrouver dans le documentaire Les Images oubliées de Germaine Tillion. En mai, elle a été la quatrième femme à entrer au Panthéon.
Pourquoi voir les expos : Un doublé original pour rendre hommage à une humaniste dont l’esprit éclairé s’est élevé comme une arme contre la barbarie.
Informations pratiques :
Musée de la Résistance et de la Déportation, jusqu’au 20 septembre
Musée Comtois, jusqu’au 20 septembre
A la citadelle 99 rue des fusillés de la Résistance, 25000 Besançon
Tel : 03 81 87 83 33
Retrouvez cette expo ici.
Cet article Top 10 des meilleures expos de l’été est apparu en premier sur Les bons plans ZoomOn I Inspirez vos amis.